Dakar, 01 nov (SL-INFO) – La situation de Moustapha Diop, ancien ministre et député-maire de Louga, suscite de plus en plus d’interrogations. Cité par Les Échos, son entourage dénonce un acharnement judiciaire et pointe une détention jugée « anormale ». Moustapha Diop reste en effet le seul ancien ministre du régime de Macky Sall encore incarcéré, depuis plus de cinq mois, dans le cadre de l’enquête sur les fonds Force Covid-19. Tous ses anciens collègues – Sophie Gladima, Mansour Faye, Ndèye Saly Diop Dieng, Ismaïla Madior Fall et Salimata Diop – ont été libérés ou n’ont jamais été incarcérés.

Ses avocats, repris par le journal, ajoutent que le dossier initial, fondé sur des soupçons de détournement de près de 900 millions de francs CFA, s’est depuis considérablement affaibli, ne portant désormais que sur quelques millions.

Alors qu’il espérait une libération, leur client est rattrapé par une ancienne affaire, dite « Tabaski Ngom ». Dans ce dossier, Tabaski Ngom, ancienne ACP de l’APROSI, placée sous mandat de dépôt en janvier dernier pour un détournement portant sur plus de 740 millions, aurait déclaré avoir remis une partie des fonds à Moustapha Diop, ce que ce dernier nie catégoriquement.

Le député-maire a été convoqué pour un interrogatoire de première comparution devant le Pool judiciaire financier, prévu le 6 novembre prochain.

Ses proches dénoncent plusieurs irrégularités, notamment le fait que la convocation ait été adressée à des avocats non constitués pour l’affaire «Tabaski Ngom », mais uniquement pour celle des fonds Covid. Une situation jugée « louche » par son entourage, qui y voit une manœuvre visant à prolonger sa détention.

Ses conseils appellent la Commission d’instruction près la Haute Cour de Justice à se prononcer rapidement et à ordonner sa libération pure et simple.

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