Saint-Louis, 03 Oct (SL-INFO) – Le début des auditions dans l’enquête sur les violences politiques enregistrées au Sénégal entre mars 2021 et janvier 2024 résume le menu de la plupart des quotidiens parvenus vendredi à SL-INFO.
“La machine judiciaire s’emballe”, estime à propos Walfquotidien. “Les choses bougent. Trois auditions sont prévues, ce matin, dans le cadre des enquêtes sur les violentes manifestations survenues entre mars 2021 et janvier 2024 qui ont fait plusieurs morts”, écrit le journal.
Selon Vox Populi, c’est Pape Abdoulaye Touré, “victime de tortures” et membre fondateur de l’Initiative zéro impunité (IZI), qui va ouvrir le bal des auditions, ce matin, à partir de 10 heures, à la section de recherches de la gendarmerie sise à Colobane.
“L’heure de vérité, après le soit-transmis du procureur de la République”, relève cette publication, L’Observateur faisant remarquer que la Division des investigations criminelles (DIC) et la section de recherches de la gendarmerie sont désormais “en ordre de marche”.
“Nous nous attendons à ce qu’un réel travail d’investigation soit fait”, a réagi le directeur exécutif de l’ONG Amnesty International au Sénégal, interrogé par le même journal au sujet de cette enquête sur “les violences politiques ayant ensanglanté le pays entre 2021 et 2024 […]”.
Le début des auditions met ainsi “en branle une mécanique judiciaire longtemps figée, avec la mise en action simultanée” de la DIC et de la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, écrit L’Observateur.
“La justice lance la traque”, renchérit le quotidien L’As, lequel affiche sur toute sa première page, une photo rappelant l’ampleur et le contexte des violences politiques enregistrées entre mars 2021 et janvier 2024, avec le chaos et le désordre dans des rues en feu à Dakar notamment.
Le quotidien Enquête, reprenant un communiqué de l’Initiative zéro impunité (IZI) et du mouvement Sénégal notre priorité (SNP), souligne “l’importance de ce processus pour l’établissement des faits et la recherche de la justice pour toutes les victimes”.
Le journal insiste aussi, en citant les deux mouvements, sur “un suivi serein et responsable de cette procédure par l’ensemble de l’opinion publique, dans le respect des principes de justice et de transparence”.
Libération précise que dans son soit-transmis à l’origine de l’enquête, le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, “a demandé aux gendarmes une ‘enquête exhaustive’ afin de faire la lumière sur tous les morts et actes dégradants enregistrés durant cette période trouble”.
“Comme l’avait révélé l’ancien garde des Sceaux Ousmane Diagne, l’enquête a été ouverte pour des faits graves de ‘crimes contre l’humanité’, ‘assassinats’, ‘meurtres’, ‘actes de tortures’, ‘traitements dégradants’…”
Pour le reste, les quotidiens s’intéressent à la “cyberattaque” dont a été victime la direction générale des impôts et domaines, “vidée de sa mémoire”, selon le journal Le Quotidien.
La DGID concède une indisponibilité temporaire de ses services en ligne. Les pertes sont estimées à “plus de 50 milliards par semaine”, si l’on en croit le quotidien L’info.
Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien rapporte que le Parti démocratique sénégalais (PDS), au pouvoir de 2000 à 2012, “annonce la réorganisation imminente de son comité directeur et de son secrétariat national, tout en critiquant sans retenue la gouvernance actuelle du pays”.
Le journal en conclut que le PDS est en pré-campagne pour la présidentielle de 2029, après “les tentatives infructueuses de la candidature de [son leader] Karim Wade en 2019 et 2024”.