Dakar, 04 août (SL-INFO) – « À l’heure où le pouvoir en place tente d’imposer une nouvelle gouvernance, le FDR veut redevenir une vigie républicaine. Une opposition de veille et de proposition, pour remettre la démocratie sénégalaise sur ses rails ». L’annonce a été faite par l’ancien député Nicolas Ndiaye devant le jury du dimanche. En effet, « dans un contexte marqué par des tensions institutionnelles, des arrestations controversées et un climat de méfiance entre pouvoir et opposition, le Front pour la Défense de la République (FDR) réactive ses réseaux. L’objectif affiché est d’alerter, de mobiliser et de reconstruire un front démocratique contre ce que ses membres qualifient de dérive autoritaire du régime issu du parti PASTEF ». Nicolas Ndiaye annonce que « le FDR ne disparaît pas. Au contraire, il se renforce. Nous voulons rassembler toutes les forces vives de notre pays, pas seulement les partis politiques, pour stopper la dérive en cours ».
Une réponse à une justice jugée instrumentalisée
Le FDR, qui regroupe plusieurs partis et mouvements engagés pour l’État de droit, dénonce une justice « à géométrie variable », où les arrestations de personnalités politiques, de journalistes ou de simples citoyens seraient motivées par des considérations politiques. « L’affaire Farba Ngom en est l’exemple le plus flagrant. Ce n’est pas une reddition des comptes, c’est une commande politique », affirme Nicolas Ndiaye. Le front entend donc replacer au centre du débat national les valeurs fondamentales de la démocratie sénégalaise, séparation des pouvoirs, respect des droits humains et liberté de la presse.
La remobilisation du FDR s’accompagne d’un appel au dépassement des clivages partisans. Le front ambitionne de réunir partis politiques, syndicats, intellectuels, artistes, journalistes et simples citoyens. « Le combat n’est plus seulement celui de l’opposition traditionnelle, c’est celui de toutes les consciences démocratiques. Le pays a besoin d’un sursaut collectif » dit-il. Et d’ajouter, « la relance du FDR s’inscrit dans une perspective plus large : celle d’une reconstruction de l’offre politique, notamment au sein de la gauche sénégalaise ».
Nicolas Ndiaye rappelle que la LD est également engagée dans la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) aux côtés d’autres partis historiques (PS, AFP…). « Le PASTEF montre aujourd’hui ses limites. Il faut préparer une alternative crédible, ancrée dans nos valeurs républicaines, et soutenue par une vraie solidarité générationnelle » conclut-il.
